Le littoral bas-normand compte 450 km de côtes et présente une grande diversité de paysages et d’habitats due à des conditions hydrodynamiques variées et à un contexte géologique contrasté : la région est en effet partagée entre le Massif armoricain et le Bassin parisien. Or, la nature géologique et la composition minérale de la roche influencent fortement le profil des falaises, la texture des éléments de la plage (Coutin, 1988), ou encore la présence d’anfractuosités dans les roches découvertes à marée basse. La faune qui y vit est donc diversifiée, en relation avec cette grande variété d’habitats.

GUERIN (coord., 2003) distingue quatre grands types de côtes en Basse-Normandie :
- les « côtes à falaises » regroupent les falaises crayeuses, marneuses et instables, ou encore les roches plus dures du nord-Cotentin, 
- les « côtes basses sableuses » sont marquées par la présence de dunes au contact du haut de plage,
- les « côtes rocheuses et basses » sont souvent associées à des cordons sableux ou de galets,
- les secteurs portuaires et anthropiques, exclus de notre inventaire.
Les milieux estuariens sont également exclus de notre travail.

 

Ces types de côtes alternent tout au long des côtes bas-normandes, entrecoupés de havres (Portbail, Règneville-sur-mer…) et d’estuaires (Baie des Veys, baie d’Orne…).

À cette diversité le long des côtes se superpose un étagement vertical de l’estran, défini par les variations de niveau que subit la mer sous l’effet des marées. Cette amplitude varie de cinq mètres au nord du Cotentin à 12 mètres dans la baie du Mont-Saint-Michel. L’une des particularités du littoral de la Manche est donc le développement important de la zone intertidale.

Sur une côte rocheuse, quatre étages sont définis :
- L’étage circalittoral n’est jamais émergé.
- Seule la frange supérieure de l’étage infralittoral peut être exondée exceptionnellement lors de grandes marées. Cependant, à notre connaissance, il n’accueille qu’une faune marine.
- L’étage médiolittoral, caractérisé par la présence de ceintures d’algues brunes, subit une alternance régulière de phases d’immersion-émersion. Il héberge une faune continentale incapable de supporter une immersion continue,
- L’étage supralittoral au dessus des laisses des marées d’équinoxe n’est recouvert par la mer que très exceptionnellement, lors des marées d’équinoxe. Il est toutefois constamment humecté par les embruns et est dominé par les lichens. Il offre une transition entre les milieux marins et terrestres.

Cet étagement est plus difficile à percevoir sur les côtes sableuses. Si la plage, à galets ou sableuse, va jusqu’à la frange terrestre, la distinction entre étage supralittoral et étage médiolittoral reste visible, le premier étant le plus souvent constitué de dunes. Si ces plages aboutissent à une falaise ou à un ensemble rocheux, on se rapproche de la situation des estrans rocheux de l'étage supralittoral.
Notre étude ne concernera que les étages médio et supralittoral, seuls niveaux susceptibles d’abriter des arthropodes continentaux.

 

De ces grands types de côtes et de cet étagement de l’estran découlent une fabuleuse diversité d’habitats. Nous en retiendrons trois pour les invertébrés continentaux dont les cortèges sont apparus nettement différenciés : 

  • les plages à galets et sable, sur les côtes à falaises,
  • les plages sableuses, et à galets, sur les côtes basses sableuses
  • les côtes rocheuses à vasques et à fissures, en côtes rocheuses basses ou à falaises.

 

 

   
   

Estran sableux
Estran rocheux
Pied de falaise

   
     
       
       
         
   

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