Vous avez transmis des données naturalistes au GRETIA, ou vous avez peut-être l’intention de le faire, et nous vous en remercions. Peut-être aussi vous posez-vous des questions sur l’utilisation qu’une association telle que le GRETIA peut bien en faire. Des questions aussi sur les droits que vous avez par rapport à vos propres données. Nous tenterons ici de répondre à vos questions.

Sachez avant tout qu’en tant qu’auteur d’une donnée, et conformément au Code de la propriété intellectuelle, vous en être propriétaire, et disposez ainsi de tous les droits quant à l’utilisation que vous en faites. Même après l’avoir transmise à un tiers.

 

En transmettant vos données naturalistes au GRETIA, vous avez la possibilité de nous octroyer un droit d’utilisation (dont diffusion) plus ou moins restreint. Vous avez alors le choix entre quatre possibilités :

« Public » : vous accordez au GRETIA une autorisation pleine et entière d’utiliser et de transmettre les données que vous nous avez transmises.

« Privée » : vous souhaitez que vos données soient conservées dans la base de données du GRETIA à titre d’information uniquement. Vos données ne seront pas transmises, mais pourront servir à établir des listes départementales ou régionales. Aucune utilisation de vos données ne sera faite à une échelle de restitution plus fine.

« En cours de publication » : vous souhaitez réaliser une publication à partir de vos observations. Vos données ont alors le statut précédent (« Privée »), jusqu’à publication de votre article. Suite à cette publication, le statut sera modifié en « Public ».

« Atlas » : vos données ne peuvent être utilisées que dans le cadre restreint d’atlas départementaux ou régionaux (Massif armoricain et ses marges). Vos données seront transmises aux coordinateurs desdits atlas. Elles pourront également servir à établir des listes départementales ou régionales. Suite à la publication de l’atlas, et sauf demande explicite de votre part, le statut sera modifié en « Public ».

 

Xylena vestusta 

 

En fonction des éventuelles restrictions d’utilisation que vous choisissez, nous serons peut-être amenés à vous demander des autorisations exceptionnelles dans le cadre d’espèces ou de sites à fort enjeux de conservation.

Si vous souhaitez que vos données ne soient pas utilisées par le GRETIA, même pour la réalisation de listes départementales ou régionales, nous vous demandons de ne pas nous les transmettre.

Suivant les souhaits que vous avez émis quant à l’utilisation de vos données par le GRETIA, voici quels peuvent être leurs devenirs.

Le GRETIA encourage toutes les démarches personnelles ou collectives visant à améliorer les connaissances sur les invertébrés continentaux sur le Massif armoricain et ses marges. Les atlas sont pour cette raison des documents fondamentaux que nous soutenons pleinement. Grâce à vous, deux ouvrages majeurs ont déjà vu le jour : Les Pyrales de la Manche (Lepidoptera, Pyralidae & Crambidae) par Nicole Lepertel & Jean-Paul Quinette en 2009 et Les longicornes armoricains par Xavier Gouverneur & Philippe Guérard en 2011. Plusieurs autres atlas sont en cours de réalisation ; certains paraîtront dans les mois à venir (les Bourdons de Loire-Atlantique par Gilles Mahé ; les Orthoptères de Normandie par Peter Stallegger, en collaboration avec l’Association Entomologique et Invertébriste de Haute-Normandie), d’autres attendent vos données : les Lépidoptères, Odonates et Orthoptères bretons (en collaboration avec Bretagne Vivante, VivArmor Nature, le Groupe d’Information, de Recherche et d’Animation sur les Zygaenidae, l’Atlas Entomologique Régional, l’Office Pour les Insectes et leur Environnement, Mayenne Nature Environnement), les Macrohétérocères de Basse-Normandie (par Nicole Lepertel et Jean-Paul Quinette), les Coccinelles du Maine-et-Loire (par Olivier Durand), les Pompiles de l’ouest de la France (par Franck Herbrecht et Didier Roustide), les Araignées du Massif armoricain (par Cyril Courtial et Julien Pétillon), les Carabes, Cychres et Calosomes du Massif armoricain (par Gérard Tiberghien)…

Notez que le GRETIA transmet également des données aux adhérents préparant des publications sur un groupe taxonomique en particulier, à leur demande.

Toujours avec cette optique de renforcer les connaissances sur les invertébrés, nous participons régulièrement à des enquêtes nationales : enquête « Lucane » menée par l’Opie, enquête « sésies » portée par le Groupe d’Inventaire National des Sésies…

Les données présentes dans la base du GRETIA permettent également de compléter les prospections de terrain dans le cadre des études financées, de mettre à jour les listes d’invertébrés de ZNIEFF, d’Espaces Naturels Sensibles, de sites gérés par nos partenaires associatifs, de Réserves naturelles nationales ou régionales, de participer au classement d’espaces naturels ou plus largement d’établir ou d’actualiser des listes départementales ou régionales.

Enfin, nous sommes de plus régulièrement sollicités par divers organismes, concernant des projets en rapport avec la connaissance ou la défense de l’environnement et la biodiversité. En 2012, nous avons par exemple répondu aux Communautés de Communes de Beg Ar C’hra et de Belle-Isle-en-Terre pour un programme de restauration et d’entretien des zones humides sur leur territoire. Des données ont également été transmises à l’Opie dans le cadre de l’évaluation des espèces d’insectes de la Directive Habitat-Faune-Flore, d’autres ont permis au Groupement d’Intérêt Public de Bretagne de définir les réservoirs de biodiversité dans le cadre du Schéma Régional de Cohérence Ecologique. Si certaines de ces extractions se font dans un cadre partenarial, d’autres sont fournies sous forme d’une prestation : cette dernière couvre le temps salarié passé à extraire et à commenter les données (les données en tant que telles ne sauraient être vendues).

Dans le cadre de ces dernières demandes, les données ne sont pas fournies sous leurs formes brutes, mais sous une forme dégradée. Ainsi, seuls les renseignements suivants sont envoyées : taxon / commune / observateur / date d’observation / référence bibliographique / financeur. Dans la convention que signent les mandants, ces derniers s’engagent à ne pas utiliser ces données à d’autres fins que celle pour laquelle ils nous ont sollicités.

Cela vous donne un aperçu des demandes qui peuvent être faites régulièrement au GRETIA et auxquelles, si vous le souhaitez, vous pouvez contribuer en nous envoyant vos observations naturalistes.

Merci à toutes et à tous pour votre coopération !